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Faisant sa rentrée politique dans les quotidiens Le Soir et L'Avenir, Yves Coppieters, médecin et désormais ministre wallon et francophone de la Santé et de l'Environnement (Les Engagés), place plusieurs priorités au coeur de son action politique. L'une de ses principales préoccupations est la réforme du secteur de la santé mentale. Il entend renforcer la réforme Psy 107, qui vise à mieux structurer l'aide psychiatrique, et souhaite mettre en oeuvre un plan de prévention du suicide, en particulier chez les jeunes. Coppieters évoque aussi la création d'un "gouvernement thématique" dédié à la santé mentale, au burn-out et au suicide. Ce sujet est d'une importance cruciale car 40% des arrêts maladie de longue durée sont liés à des troubles psychologiques. Selon lui, il est nécessaire d'aborder ces situations avec empathie et compréhension, même si certains abus existent, sans pour autant généraliser. Il insiste sur l'importance d'adapter les politiques de réintégration au travail à ces réalités individuelles complexes. En matière de médecine générale, il s'attaque à deux grands défis: la pénurie de médecins, particulièrement en Wallonie, et la réorganisation du système de garde, jugé inefficace. La réforme de la garde vise à encourager les jeunes médecins à s'installer dans des zones sous-dotées. Il ambitionne également de simplifier les lourdeurs administratives qui pèsent sur les médecins et de réformer le décret Proxisanté, avec l'objectif d'obtenir des financements pour renforcer la première ligne de soins après 2025. Enfin, sur la gestion des PFAS, Coppieters prône une approche de prévention à long terme. Il souhaite mettre en place une stratégie de dépistage pour tous les habitants des zones à risque, et pas seulement ceux ayant participé au biomonitoring. Ce programme, financé par la Région wallonne, devrait être finalisé d'ici fin 2024, et les discussions avec le fédéral porteront sur son financement à long terme.