Les maladies neurologiques chez les personnes âgées, telles que la démence, constituent aujourd'hui un réel problème sociétal. Bien qu'assez répandues, elles sont insuffisamment prises en compte dans le parcours de soins du patient. Elles sont par ailleurs stigmatisantes, créant une dépersonnalisation douloureuse de la personne qui en souffre. En tant que médecins généralistes, nous sommes confrontés quotidiennement à des patients âgés présentant des troubles cognitifs et aux difficultés qui en découlent : épuisement familial, placement en maison de repos, troubles du comportement, etc.

Méthodes alternatives

Le but de ce TFE est d'évaluer l'intérêt des médecins généralistes vis-à-vis de l'apprentissage de méthodes alternatives telles que la Méthode Montessori pour les aider à prendre en charge les personnes âgées souffrant de démence. La Méthode Montessori n'est pas miraculeuse mais elle permet de disposer d'outils pour mieux aborder, comprendre et accompagner les personnes âgées souffrant de démence. On réestime ainsi les personnes âgées à leur juste valeur et on les replace au centre de nos préoccupations.

La première partie du TFE dresse l'inventaire des connaissances scientifiques actuelles sur l'apport de la Méthode Montessori en maison de repos. Avec des niveaux de preuve scientifique variant de un à quatre, on a ainsi relevé une amélioration de la cognition des personnes âgées, une diminution des comportements alimentaires problématiques, une amélioration de l'implication des personnes âgées dans les activités et une amélioration de leur affect. Par ailleurs, il apparaît que la Méthode Montessori a un impact positif sur les aidants, en diminuant le turn-over et en augmentant l'épanouissement au travail.

Apprentissage

La seconde partie étudie quant à elle l'intérêt des médecins généralistes pour l'apprentissage de méthodes alternatives pour appréhender la démence en maison de repos. Après une formation théorique présentée dans le cadre des GLEMs, le feed-back des médecins généralistes fut très positif. Ils ont déclaré avoir découvert des nouveaux outils d'accompagnement, tels que les échelles d'évaluation des capacités cognitives restantes, offrant un nouveau regard sur leur patient. Ils ont conclu qu'il serait intéressant d'inclure ce genre de formation dans le cursus universitaire de médecine.

- Titre complet : Quelle est la place d'une formation à la Méthode Montessori adressée aux médecins généralistes pour une meilleure prévention et prise en charge des troubles du comportement des personnes âgées souffrant de démence en maison de repos ?

- Auteur : Dr Pauline Doucelance (UCLouvain)

- Promotrice : Dr Pascale Dulière

- Master de spécialisation en médecine générale

- Année académique 2018-2019

Prix du généraliste

Pour la dix-neuvième année consécutive, le journal du Médecin organise, en partenariat avec la SSM-J, " petite " soeur de la SSMG s'adressant plus spécifiquement aux jeunes MG, le Prix du généraliste, qui vise à faire connaître - et récompenser - les travaux de fin d'études de six jeunes sélectionnés par leurs universités respectives.

Vous les découvrirez au fil de nos prochaines éditions, et en ligne sur www.lejournaldumedecin.com. Deux prix seront attribués aux candidats : le prix décerné par la SSM-J, et le prix des lecteurs pour lequel les médecins lecteurs du jdM élisent en ligne le travail qui aura le plus retenu leur attention. Place à notre quatrième candidate : le Dr Pauline Doucelance (UCLouvain).

Les maladies neurologiques chez les personnes âgées, telles que la démence, constituent aujourd'hui un réel problème sociétal. Bien qu'assez répandues, elles sont insuffisamment prises en compte dans le parcours de soins du patient. Elles sont par ailleurs stigmatisantes, créant une dépersonnalisation douloureuse de la personne qui en souffre. En tant que médecins généralistes, nous sommes confrontés quotidiennement à des patients âgés présentant des troubles cognitifs et aux difficultés qui en découlent : épuisement familial, placement en maison de repos, troubles du comportement, etc. Le but de ce TFE est d'évaluer l'intérêt des médecins généralistes vis-à-vis de l'apprentissage de méthodes alternatives telles que la Méthode Montessori pour les aider à prendre en charge les personnes âgées souffrant de démence. La Méthode Montessori n'est pas miraculeuse mais elle permet de disposer d'outils pour mieux aborder, comprendre et accompagner les personnes âgées souffrant de démence. On réestime ainsi les personnes âgées à leur juste valeur et on les replace au centre de nos préoccupations. La première partie du TFE dresse l'inventaire des connaissances scientifiques actuelles sur l'apport de la Méthode Montessori en maison de repos. Avec des niveaux de preuve scientifique variant de un à quatre, on a ainsi relevé une amélioration de la cognition des personnes âgées, une diminution des comportements alimentaires problématiques, une amélioration de l'implication des personnes âgées dans les activités et une amélioration de leur affect. Par ailleurs, il apparaît que la Méthode Montessori a un impact positif sur les aidants, en diminuant le turn-over et en augmentant l'épanouissement au travail. La seconde partie étudie quant à elle l'intérêt des médecins généralistes pour l'apprentissage de méthodes alternatives pour appréhender la démence en maison de repos. Après une formation théorique présentée dans le cadre des GLEMs, le feed-back des médecins généralistes fut très positif. Ils ont déclaré avoir découvert des nouveaux outils d'accompagnement, tels que les échelles d'évaluation des capacités cognitives restantes, offrant un nouveau regard sur leur patient. Ils ont conclu qu'il serait intéressant d'inclure ce genre de formation dans le cursus universitaire de médecine.